Une analyse de Thomas De Praetere, directeur général de Dokeos LMS, qui met en lumière les conséquences de la chute du pétrole pour les entreprises.
Suite à la rupture de l’accord sur la réduction des volumes de production pétrolière entre la Russie et l’Arabie Saoudite, le cours du pétrole plonge, ce lundi, de 25%. Cette chute est causée par une guerre des prix sur fond de baisse de la consommation dans les transports suite à l’épidémie de Coronavirus.
La question de l’impact de cette situation sur le e-learning revient à se demander si demain on organisera moins de formations en salle. La réponse est clairement oui. D’une part à cause des effets de long terme de l’épidémie de Coronavirus et des mesures de confinement qui se décident les unes après les autres. D’autre part à cause d’un effet de contagion qui n’a rien à voir avec l’épidémie mais avec la courbe d’apprentissage. Les organisations qui se sont lancées pour la première fois dans des mesures systématiques de télé-travail et de digitalisation de la formation la semaine dernière ont découvert l’efficacité de ces mesures, se sont mises à les pratiquer et à les inclure dans leurs processus standards.
Le pétrole à bon marché réduit temporairement le coût des transports, mais il prépare dans le même temps une crise économique qui touche de nombreux secteurs (tourisme, événements, textile, automobile…) réduits au chômage technique. Les personnes confinées n’ont parfois pas d’autre projet que de se former pour préparer le prochain rebond.
La perspective d’une récession conduit, elle aussi, les entreprises à réduire leurs dépenses et à économiser jusqu’à 50% sur leurs budgets de formation à travers le digital.
Enfin, la Réforme de la Formation Professionnelle de 2019 et sa double exigence de certification des compétences et de numérisation des supports commence à agir comme un accélérateur de la transition de l’Economie Française vers les métiers du numérique et les modes de collaboration distants.
Les européens ont peu de leviers d’action sur le cours du pétrole qui pourra continuer de monter et de descendre eu gré des intérêts stratégiques des puissances étrangères qui ne sont pas nécessairement nos alliés. La sagesse recommande donc d’aller, comme lors du choc pétrolier de 1973, vers plus d’autonomie par rapport aux énergies fossiles. Contactez nos experts !
Thomas De Praetere, CEO de Dokeos LMS