Quel LMS pour répondre aux exigences de formation dans l’aéronautique ?

Aéronautique formation

L’aéronautique ne peut pas faire l’économie d’une formation continue sachant que chaque minute passée sur le terrain – ou le tarmac – engage la sécurité, la conformité réglementaire et la continuité des opérations. Pour les collaborateurs que sont les techniciens de maintenance, les responsables qualité, les instructeurs ou les personnels CAMO, il s’agit de justifier de compétences encadrées par les réglementations européennes, à commencer par celles de l’EASA. Afin de répondre à ces exigences, la mise en place d’un LMS plutôt qu’une solution d’e-learning classique, s’impose. Mais lequel choisir pour former les plus de 250 000 salariés du secteur 

Dans l’aéronautique, une obligation de conformité des compétences à chaque niveau de l’organisation

La formation continue dans l’aéronautique structure la capacité des groupes et entreprises à maintenir en condition opérationnelle leurs avions, leurs ateliers, leurs centres de formation et, plus largement, leur certification en tant qu’acteurs habilités.

  • L’EASA impose des formations initiales et des remises à niveau régulières en fonction des fonctions occupées (cf. encadré).
  • Les modules couvrent des référentiels précis, tels que Part-145 pour la maintenance, Part-66 pour les techniciens titulaires d’une licence, Part-M/ML et CAMO pour la navigabilité, et Part-147 pour les organismes de formation.
  • Ainsi que les modules transversaux obligatoires, tels que le FTS (Fuel Tank Safety), l’EWIS (systèmes de câblage), les facteurs humains et les procédures de remise en service (APRS, EASA Form 1).

Toutes les entreprises du secteur doivent prouver que les formations ont été dispensées selon les normes en vigueur, et démontrer que chaque collaborateur dispose des habilitations requises au moment où il intervient sur un équipement ou un aéronef. Ce niveau de rigueur implique un pilotage méthodique de la formation, que seul un LMS spécialisé permet d’assurer à grande échelle.

Les grands référentiels EASA

La réglementation européenne encadre la formation continue dans l’aéronautique. Chaque domaine est régi par un référentiel dédié.

La Part-145 s’applique aux organismes de maintenance agréés et impose une formation régulière du personnel intervenant sur les aéronefs. 

La Part-66 définit les licences et qualifications nécessaires aux techniciens de maintenance : chaque niveau de licence (A, B1, B2, C) correspond à un périmètre d’intervention différent, allant de la maintenance de base aux responsabilités d’approbation pour remise en service. 

La Part-M/ML et le CAMO fixent les règles de navigabilité et de maintien en condition opérationnelle des appareils. Les responsables CAMO doivent ainsi prouver leur maîtrise des évolutions réglementaires et garantir la traçabilité des interventions. 

Enfin, la Part-147 régit les organismes de formation et impose une conformité stricte des programmes, des méthodes pédagogiques et des qualifications des instructeurs. Chacun de ces référentiels prévoit des formations initiales mais aussi des recyclages réguliers, documentés et audités.

Habilitations : une chaîne de valeur qu’il faut savoir documenter

Dans les ateliers de maintenance comme dans les centres opérationnels, les compétences individuelles sont indissociables des habilitations détenues par les techniciens. Ces habilitations sont conditionnées à des formations normées, avec des échéances précises et des règles strictes de renouvellement.

Pour couvrir tout ce champ opérationnel et de sécurité, un LMS adapté au secteur aéronautique est tout indiqué. Celui-ci identifie les profils concernés, alerte les responsables en cas d’échéance prochaine, déclenche automatiquement les parcours de recyclage. En outre, il conserve chaque pièce justificative dans un format conforme aux attentes des auditeurs.

Lorsque les inspecteurs de l’OSAC ou de l’EASA se présentent, l’entreprise doit pouvoir produire immédiatement les preuves d’habilitation de chaque intervenant, avec un horodatage fiable et un historique des validations. En plus des compétences qu’il apporte aux apprenants du secteur aéronautique, un LMS permet de respecter ces obligations.

Former vite, former bien, sans jamais interrompre l’activité aéronautique

Dans l’aéronautique, la formation doit composer avec des contraintes opérationnelles fortes. L’immobilisation d’un appareil entraîne en effet des coûts très élevés, estimés entre 10 000 et 20 000 euros par heure pour une compagnie aérienne. Les parcours de formation sont donc pensés pour s’insérer dans des temps très limités. 

Les micro-modules en ligne d’un LMS permettent ainsi à un mécanicien de réviser une procédure en dehors de ses créneaux d’intervention. En parallèle, l’On-the-Job Training (OJT), ou formation en situation de travail, est un dispositif indispensable dans ce secteur : il permet à l’apprenant d’acquérir des compétences directement sur le terrain, sous le contrôle d’un instructeur habilité. Cette combinaison de flexibilité numérique et de pratique opérationnelle garantit un équilibre entre efficacité et respect de la réglementation. 

Assurance documentaire et auditabilité, la preuve par le LMS

Dans un environnement régi par l’EASA, chaque habilitation est indissociable d’un parcours de formation normé et daté. De telle sorte que, lors d’un audit OSAC ou d’une inspection EASA, un organisme de maintenance ou un opérateur aérien doit être en mesure de présenter instantanément :

  • Les licences Part-66 de ses techniciens, avec la preuve des modules suivis et des renouvellements effectués
  • Les attestations de formation Part-145 (ex. FTS, EWIS, Facteurs humains), assorties des résultats et de la version réglementaire en vigueur au moment du suivi
  • L’historique complet des qualifications internes, incluant les OJT validés par un instructeur Part-147 habilité
  • La correspondance entre l’habilitation détenue et l’intervention réalisée sur un aéronef donné (ex. APRS signée et traçable via EASA Form 1)

Un manque dans cette chaîne documentaire peut entraîner la suspension d’un agrément, la mise en quarantaine d’un atelier, voire l’immobilisation d’un aéronef. Cela explique pourquoi les directions qualité et conformité s’appuient sur des LMS spécialisés capables d’alerter en amont sur les échéances de validité, de centraliser chaque pièce justificative et de produire, à la demande des auditeurs, un dossier complet horodaté. Cette traçabilité conditionne directement la navigabilité des appareils et le maintien en condition opérationnelle des flottes.

Un LMS au service de l’écosystème numérique aéronautique

Au sein des compagnies aériennes, les ateliers Part-145 ou les organismes de formation Part-147, la formation ne se gère jamais isolément. Les directions formation et conformité travaillent en étroite coordination avec les ressources humaines, les responsables qualité, les CAMO et les responsables de maintenance en ligne ou en base. Le LMS doit donc s’interfacer avec l’ensemble de l’écosystème numérique aéronautique, afin d’éviter toute rupture dans la chaîne de conformité.

Concrètement, cela implique :

  • L’intégration native avec les SIRH pour le suivi des carrières et des qualifications.
  • Un logiciel de qualité pour suivre les écarts et les plans d’action.
  • Les dépôts documentaires utilisés pour la diffusion des MOE/MOI (Manuels d’Organisation de l’Entretien/Instructions).
  • Un système de gestion de la maintenance (logiciel MRO) pour la planification des interventions.

Un LMS adapté au secteur permet aussi une gestion fine des rôles : un instructeur Part-147 y valide un OJT > un responsable qualité y contrôle les échéances réglementaires > un auditeur OSAC y accède à l’historique complet des validations > un mécanicien y consulte en mobilité ses modules EWIS ou FTS avant d’intervenir sur un appareil. 

Chaque métier dispose ainsi d’un environnement aligné sur ses responsabilités opérationnelles et réglementaires.

Ce que propose Dokeos aux acteurs de l’aéronautique

Déployé auprès d’organismes officiels tels que la DGAC ou REM Formation, Dokeos LMS permet de répondre aux contraintes réglementaires et opérationnelles propres au secteur de l’aéronautique. La plateforme, disponible en marque blanche, permet en effet de bâtir des parcours de formation alignés en tout point sur les référentiels EASA (Part-145, Part-66, Part-147, CAMO), tout en assurant une gestion fine des habilitations et une traçabilité complète de chaque validation. Son architecture modulaire et sa facilité d’utilisation s’adaptent en outre aux réalités des environnements multi-sites, multi-flottes ou multi-organismes.

Chaque fonctionnalité soutient directement le travail des responsables formation et qualité : génération automatique d’alertes de recyclage avant échéance, conservation horodatée des preuves de formation, production de rapports conformes aux attentes des auditeurs OSAC ou EASA, intégration fluide avec les SIRH et logiciels qualité, personnalisation des parcours par métier (technicien de maintenance, responsable CAMO, instructeur Part-147, etc.).

La plateforme facilite aussi l’intégration de contenus validés par les instructeurs agréés, notamment pour les volets pratiques comme l’On-the-Job Training (OJT). Tous les documents de conformité, des attestations EWIS aux validations APRS, y sont centralisés et archivés dans une logique d’amélioration continue et de maintien des agréments réglementaires.

Découvrez comment Dokeos LMS peut améliorer la formation de vos équipes !

FAQ

Quelle différence entre une formation obligatoire et une formation volontaire dans l’aéronautique ?

Les formations obligatoires sont directement imposées par les réglementations internationales et nationales (EASA, OACI, DGAC) et conditionnent les habilitations nécessaires pour intervenir sur un aéronef ou assurer une fonction critique. Les formations volontaires relèvent davantage de la montée en compétence, de l’évolution de carrière ou de l’adaptation à de nouvelles technologies, sans pour autant être exigées par les autorités.

Comment les organismes de formation garantissent-ils la validité de leurs contenus pédagogiques ?

Les organismes Part-147 agréés par l’EASA doivent régulièrement faire valider leurs programmes, leurs méthodes et leurs instructeurs auprès des autorités. Chaque mise à jour réglementaire ou technique entraîne une révision des supports afin de rester conforme aux normes en vigueur. Les contenus pédagogiques sont donc soumis à un processus d’approbation formel.

Quel est l’impact de la digitalisation sur la formation aéronautique ?

La digitalisation a introduit des formats plus souples (micro-learning, simulateurs, mobile learning) qui réduisent l’immobilisation des appareils et permettent un apprentissage en continu. Elle facilite aussi la centralisation documentaire et l’auditabilité, tout en améliorant l’accès aux formations pour des équipes dispersées sur plusieurs sites ou pays.

Comment la formation continue contribue-t-elle à l’attractivité du secteur aéronautique ?

Au-delà des aspects réglementaires, la formation continue constitue un argument de recrutement et de fidélisation. Les jeunes talents comme les techniciens expérimentés sont sensibles à la possibilité d’évoluer, de se certifier sur de nouveaux appareils ou d’accéder à des postes à responsabilité. Elle participe ainsi directement à la compétitivité et à la stabilité des entreprises du secteur.

AIDE

FORMER

ÉVALUER & CERTIFIER

PILOTER