Structurer la formation dans les réseaux immobiliers : entre obligations réglementaires et professionnalisation

Agent immobilier

Le secteur immobilier est confronté à un véritable tournant : d’une part, les obligations réglementaires imposées aux professionnels se renforcent (notamment via la loi ALUR et son décret  2025), et d’autre part, les enjeux de qualité et d’harmonisation des pratiques s’intensifient dans des réseaux souvent très décentralisés. A ces enjeux s’ajoute une crise immobilière qui demande de rassembler toutes les forces vives au sein d’un même objectif de performance. Si bien que les réseaux immobiliers ne peuvent plus se contenter de formations ponctuelles ou locales. Il devient donc urgent de déployer des dispositifs numériques capables d’assurer la traçabilité et la montée en compétences sur l’ensemble du territoire. Car, selon la FNAIM, la loi ALUR concerne près de 120 000 collaborateurs du secteur, un volume considérable qui impose une digitalisation de la formation.  

La formation des professionnels de l’immobilier : une obligation légale incontournable

Depuis 2016, la loi ALUR (Accès au Logement et Urbanisme Rénové) impose une formation continue obligatoire aux professionnels de l’immobilier. Ce dispositif vise à garantir un socle minimal de compétences, à jour et pertinent, dans un secteur particulièrement exposé aux évolutions réglementaires. Concrètement, chaque professionnel titulaire d’une carte (ou intervenant sous l’autorité d’un titulaire) doit justifier de 14 heures de formation par an ou 42 heures sur 3 ans.

Ces heures doivent obligatoirement intégrer des modules portant sur la déontologie (2h minimum), la lutte contre les discriminations dans l’accès au logement, les actualités juridiques et fiscales, ou encore la gestion locative, la copropriété ou la transaction selon la spécialité du collaborateur. Cette obligation n’est pas une formalité administrative : elle conditionne directement le renouvellement de la carte professionnelle.

Un nouveau est franchi avec la publication du décret 2025 de la loi ALUR. Celui-ci rend obligatoire une formation initiale validée pour tout nouveau collaborateur intégré à un réseau immobilier, dès son entrée dans la profession. Cette mesure accroît considérablement la responsabilité des managers et têtes de réseau, qui devront désormais prouver que leurs recrutements sont systématiquement accompagnés d’un programme structuré et conforme.

En cas de manquement, c’est la conformité du réseau tout entier qui peut être remise en cause : sanctions financières, refus de renouvellement de carte, contentieux RH ou même risque d’annulation de certains actes en cas de faute liée à un défaut de formation. Sans oublier que le secteur immobilier fait face à un enjeu de taille s’agissant des diagnostiqueurs : adapter leurs connaissances au nouveau DPE mis en place au 1er janvier 2026. 

La formation soumise à un enjeu d’harmonisation dans des réseaux décentralisés

L’immobilier est un secteur fait de multiples branches : franchises, groupements d’indépendants, réseaux mandataires… autant de modèles qui reposent sur des entités juridiques indépendantes mais fédérées par une même marque. Si cette décentralisation apporte de la souplesse commerciale, elle introduit une forte hétérogénéité dans les pratiques de terrain, dans l’intégration des nouveaux collaborateurs et dans l’interprétation des obligations légales.

À cela s’ajoute la diversité des profils. Le secteur recrute en effet des personnalités très variées : jeunes en reconversion, anciens cadres commerciaux, indépendants non issus de l’immobilier… Tous n’ont pas le même bagage juridique ou la même capacité à intégrer rapidement les règles qui encadrent la profession.

Face à cela, structurer la formation permet de :

  • Unifier les méthodes de travail à travers le réseau,
  • Instaurer une culture d’entreprise homogène,
  • Garantir une qualité de service constante, quel que soit le point de contact avec le client,
  • Renforcer la crédibilité de l’enseigne dans un marché très concurrentiel.

Or, en fixant un socle commun de connaissances et de valeurs, le réseau gagne en professionnalisme, sécurise son image et fidélise ses équipes. Soit tout ce dont l’immobilier a besoin.

Pourquoi un LMS dans l’immobilier ?

En cela, un LMS (Learning Management System) est essentiel car il permet de digitaliser la formation continue et de répondre aux impératifs propres au secteur immobilier.

D’abord, concernant la géographie. Rappelons qu’un réseau peut compter plusieurs dizaines, voire centaines d’agences réparties dans toute la France. Organiser des sessions en présentiel pour chaque évolution réglementaire est irréaliste. Ainsi, un LMS permet de diffuser rapidement les bons contenus, à tous, en garantissant une traçabilité.

Ensuite, la conformité. Un bon LMS permet de

  • Structurer des itinéraires conformes à la loi ALUR
  • Intégrer les exigences du décret 2025
  • Génération d’attestations
  • Suivre le nombre d’heures effectuées par collaborateur
  • Rédiger des rapports exploitables lors des audits ou des demandes de renouvellement de carte T ou carte G

Le LMS est aussi un outil de pilotage de la formation afin de visualiser, agence par agence, qui a suivi quoi, d’identifier les retards, de programmer des relances et de planifier les recyclages. Les RH ou le responsable formation du réseau bénéficient ainsi d’un réel outil de monitoring.

Enfin, le LMS est un facteur d’intégration. En regroupant tous les contenus utiles à la prise de poste (règles internes, logiciels métier, procédures commerciales, valeurs du réseau), il facilite l’onboarding et accélère la montée en compétence des nouveaux collaborateurs.

Ce que permet Dokeos pour les réseaux immobiliers

Dokeos LMS s’est positionné comme un partenaire de référence pour les réseaux immobiliers multi-sites. Entre conformité réglementaire, personnalisation locale et facilité d’usage, il est l’outil performant nécessaire à une formation globale sur tout le réseau, quelle que soit sa configuration.

En marque blanche et très facile à utiliser, il permet à chaque agence et au siège de disposer d’un sous-portail à son image, tout en partageant un socle commun de formations obligatoires. Il est ainsi possible d’adapter les contenus aux spécificités métiers : transaction, location, syndic, gestion de copropriété. Tout cela sur site et en mobilité pour ce public très connecté.

Dokeos gère par ailleurs automatiquement les obligations légales : suivi du nombre d’heures ALUR, alertes en cas d’échéance, envoi automatique des rappels, mise à jour des contenus selon les évolutions légales. Il permet aussi d’intégrer les formations internes (valeurs, outils, CRM, process internes) et de générer des certificats valides à présenter lors des contrôles.

Avec Dokeos, chaque réseau peut dès lors créer un véritable « campus numérique immobilier ». C’est ce qu’a fait EX’IM – réseau spécialisé et reconnu dans le diagnostic immobilier à destination des entreprises, collectivités et particuliers – à travers son organisme de formation, Académie Minerva, pour tous ses collaborateurs. Comme l’explique son PDG, Yannick Ainouche : “C’est le mix entre présentiel et digital qui nous a plu particulièrement, ainsi que la réactivité de la solution, notamment quant à l’importance donnée à l’évolution de la réglementation”.

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FAQ : vos questions sur la formation dans les réseaux immobiliers

Quelles sont les obligations de formation selon la loi ALUR ?

Tous les professionnels doivent suivre 14 heures de formation par an (ou 42 heures sur trois ans), dont 2 heures de déontologie et des modules sur les règles juridiques, fiscales, ou techniques du métier.

Le décret 2025 va-t-il changer les pratiques ?

Oui, il rend obligatoire une formation initiale pour chaque nouvel entrant. Cela renforce les contrôles et implique une organisation claire des parcours d’entrée dans le métier.

Un réseau peut-il mutualiser ses contenus de formation ?

Oui. Grâce à un LMS, il est possible de centraliser les contenus communs tout en laissant chaque agence adapter ses modules. Cela garantit cohérence et autonomie.

Peut-on intégrer les formations internes dans un LMS ?

Absolument. Un bon LMS comme Dokeos permet d’intégrer notamment grâce au format SCORM les formations métier, les valeurs du réseau, les processus logiciels et même les parcours de montée en compétences managériale.

Peut-on tester Dokeos ?

Oui. Une démo personnalisée permet de tester l’interface, les paramétrages par site, les parcours conformité et les exports auditables. Rendez-vous sur ce lien pour demander votre démo

Le LMS remplace-t-il totalement le présentiel ?

Pas nécessairement. Il le complète. Le format hybride (blended learning) reste très pertinent : e-learning pour la conformité, présentiel pour les cas pratiques ou les échanges managériaux. 

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